Détail d'une des portes de l'église Sankt Petri.
J'ai réservé mon dernier jour à la visite de l'hyper centre de Hambourg, Neustadt, le quartier historique de la ville sur les bords de l'Alster, mais dont les vestiges sont bien rares. Tout est neuf, ou presque, on pourrait se croire dans n'importe quelle grande ville d'Europe. C'est sans hésitation l'endroit qui m'a le moins plu et c'est plus pour passer le temps en attendant mon vol que par réel intérêt que j'ai déambulé dans les rues commerçantes, me demandant qu'est-ce que je faisais là et qu'est-ce que je pouvais bien faire pour m'occuper. Car pas de chance, tout ou presque de ce que j'avais prévu est finalement tombé à l'eau. Mais commençons par le début.
Un peu à l'écart des limites officielles du quartier, à quelques mètres de la très commerçante Mönckebergstrasse, se trouve la très mignonne église Sankt Jacobi. Auparavant une petite chapelle, donc la mention remonte au XIIIe siècle, elle fut complètement reconstruite un siècle plus tard, en briques rouges, dans le style gothique. Mais le bâtiment que l'on peut visiter est bien plus récent : l'église fut en effet partiellement détruite durant la Seconde Guerre mondiale et reconstruite ensuite à quasiment à l'identique (le clocher, par exemple, n'est pas d'origine). En tout cas, ne manquez pas son superbe orgue, l'un des plus grands d'Europe du Nord avec ses quatre mille tuyaux. Par ailleurs, des concerts sont régulièrement donnés : n'hésitez pas à vous renseigner !
Le Rathaus depuis Mönckebergstrasse.
Mes pas m'ont ensuite portée jusqu'à l'hôtel de ville, impressionnant bâtiment néo-Renaissance datant de la fin du XIXe siècle, après que le précédent ait été détruit durant le grand incendie de 1842. On dit qu'il compte plus de salles que le palais de Buckingham. J'avais prévu de le visiter (des visites guidées gratuites sont en effet organisées) mais pas de chance, ce lundi-là pas de visite au programme. J'en ai quand même profité pour déambuler dans l'impressionnant hall d'entrée et la cour intérieure, ouverts au public. Il y a même un café dans cette dernière ! Juste à côté se tient le Bucerius Kunst Forum, une galerie d'art. Une exposition consacrée à Miró était justement en cours et elle était sur ma liste... mais lasse des nombreux musées que j'avais fait qui ne proposaient aucune explication en anglais, j'ai finalement renoncé.
J'ai ensuite déambulé sans but précis : j'avais noté quelques lieux à voir en particulier, notamment les arcades le long de l'Alster ou bien les nombreuses galeries marchandes dans des passages couverts à l'architecture bien différente. J'ai également fini par rejoindre d'autres canaux mais où que j'allais, j'ai eu du mal a vraiment m'imprégner de l'ambiance qui régnait. Tout était tellement à des kilomètres du Hambourg que j'avais découvert les jours précédents, les quartiers typiques et calmes, pleins de charme et caractères. Pour la première fois je me trouvais vraiment catapultée dans la deuxième ville la plus peuplée d'Allemagne, impression que je n'avais pas encore ressentie de tout mon séjour : la foule, les grandes enseignes shopping, les magasins de luxe, le bruit...
Entre temps, j'avais intercalé une croisière sur l'Alster. Il existe plusieurs formules : une heure, deux heures, au crépuscule, etc. J'avais choisi le tour du lac en une heure et, si j'avais su à quel point j'allais être déçue par le quartier, j'aurais plutôt effectué celle en deux heures ! Comme pour la croisière de nuit dans le port, des indications étaient données... mais uniquement en allemand. Je suis donc restée bien gentiment à l'arrière du navire, à mitrailler de tous côtés, sans avoir la moindre idée de ce qui pouvait bien être raconté. Malgré tout, ce fut un moment très agréable et mon seul regret est donc de n'avoir pu en profiter que pendant une petite heure.
Une fois la croisière terminée, une fois un minimum de balade effectué dans le quartier, je suis allée m'acheter un fish and chips chez Daniel Wischer (deux adresses : Steinstrasse 15a – celle que j'ai choisie – et Spitalerstrasse 12 ; environ 4 € à emporter) et suis retournée sur les bords de l'Alster, pour profiter de mes derniers moments à Hambourg. La promenade le long du lac est prise d'assaut, par les locaux ou les touristes, et je n'étais pas la seule à défendre farouchement mon déjeuner face aux cygnes et autres canards. Même si cette dernière matinée m'a moins conquise que le reste de mon séjour, au moins ai-je conclu mon voyage sur une note positive... et c'est finalement tout ce qui compte !
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